Comment améliorer ma trésorerie ?
Améliorer sa trésorerie peut signifier plusieurs choses. La première chose qui vient à l’esprit est l’augmentation des ventes pour permettre d’avoir plus de liquidités. Si cela est un bon moyen d’augmenter votre chiffre d’affaires, c’est loin d’être le seul moyen d’améliorer votre trésorerie.
Il faut comprendre que l’économie n’est pas une donnée fixe, c’est un flux continuel d’entrées et de sorties, un cycle qui se répète entre achats et ventes, où les clients des uns sont les fournisseurs des autres. Cette interdépendance implique donc de prendre en considération bien plus de notions que simplement une hausse des ventes. Voyons cela ensemble.



La trésorerie : une histoire de flux
En lisant les articles de Wall finance vous vous attendez à des réponses un peu plus poussées qu’une simple liste de choses à faire. Et vous avez raison ! L’amélioration de la trésorerie ne peut se cantonner à quelques éléments simplistes, c’est en réalité la clé de voûte de toute la structure financière de votre entreprise.
Une entreprise peut avoir des clients, être profitable mais quand même se retrouver dans une situation de défaut de paiement. Pourquoi ? tout simplement parce que cela dépend de la différence de flux entre entrées d’argent et sorties d’argent. Si vous payez vos achats comptant mais que vos clients vous paient à 15, 30 ou 60 jours, il est fort probable que votre affaire ne tourne pas très longtemps. Et on comprend aisément que dans ce cas de figure, loin d’être inhabituel, l’augmentation de ventes ne fera … qu’accélérer votre chute !



Alors, comment améliorer son flux de trésorerie ?
Une première solution pour éviter de vous retrouver dans cette situation est de négocier des délais de paiement auprès de vos fournisseurs, supérieurs ou égaux aux délais de paiement de vos clients.
Tout dépend de votre activité : un restaurant fait payer comptant son client et la nourriture qu’il achète reste rarement plus de quelques jours en stock. Le besoin en fonds de roulement, c’est-à-dire la quantité d’argent et la durée pendant laquelle il sort de l’argent avant de le récupérer est assez faible. Inversement, un vendeur de matières premières auprès de professionnels sera généralement payé au bout d’un à trois mois, il doit dans ce cas anticiper ce délai et prévoir un fond de trésorerie conséquent.
Le piège du stock
Outre les délais de paiement des fournisseurs, qui doit être calqué sur celui du paiement des clients, il faut tenir compte de la période de stockage. Cela représente un coût pour l’entreprise, puisque le stockage en lui-même est onéreux (local à payer, salariés chargés du transport et de la conservation, etc.). Le stock est également perçu comme de l’argent immobilisé dans un bien, qui n’est pas encore vendu et qui perd sa valeur avec le temps.
Des entreprises qui produisent un bien qui se vend mal et qui se retrouvent avec ce bien en stock pendant longtemps altèrent grandement leur trésorerie. L’idée est donc de réduire la durée et la quantité du stock pour optimiser sa trésorerie. C’est ainsi qu’est née la stratégie du Just in Time, c’est-à-dire à la production à la commande et de la réduction au maximum du stock. Mais cette stratégie est à double tranchant : en cas de problèmes d’approvisionnement, on se retrouve rapidement dans une situation de pénurie.
Le risque des impayés
Une fois que vous avez calqué les délais de vos paiements sur vos revenus et limité vos stocks, il est normal de penser qu’on a atteint une forme d’équilibre optimal. Pourtant, il demeure toujours quelques risques. Que se passe-t-il si un de vos clients ne paie pas sa facture ? Vous risquez de vous retrouver dans une situation très problématique. La solution consiste donc à mettre en place une provision pour créances douteuses.
La diminution des dépenses
Pour diminuer le risque d’un décaissement trop important de votre trésorerie, le mieux est encore de limiter … les dépenses ! La rationalisation de celles-ci est un enjeu majeur pour les entreprises. Vous trouverez plus de détails dans cet article traitant de la gestion des dépenses.